Les pensées exprimées ici principalement sous la forme de citations sont extraites de mes lectures . J'ai choisi les extraits qui me touchaient, des phrases dans lesquelles je me reconnais ou dans lesquelles je souhaiterais me reconnaître. Je remercie donc leurs auteurs qui nous permettent de grandir ou de voir les choses.
"Qui es-tu?" Faire sans cesse l'effort de penser à qui est devant toi, lui porter une attention réelle, ne pas oublier qu'il vient d'ailleurs, que ses goûts, ses pensées et s"es gestes ont été façonnés par une longue histoire, peuplée de beaucoup de choses et d'autres gens que tu ne connaîtra jamais. Te rappeler que celui ou celle que tu regardes ne te dois rien.. Aimer celui qui est devant toi, l'aimer d'être ce qu'il est, une énigme et non pas d'être ce que tu crois, ce que tu crains, ce que tu espères, ce que tu attends, ce que tu cherches, ce que tu veux. Christian Bobin
Me voilà devant une journée neuve. Je me sens comme un écolier à qui chaque jour on ferait passer un examen. Hier une bonne note, aujourd'hui, impossible de se reposer sur les résultats de la veille, d'ailleurs ils sont effacés. Christian Bobin
Après? On verra bien. Christian Bobin
Ils pourraient se taire Comme ces deux là, à la table d'à coté? Rit Jean-Marc. Oh non, aucun amour ne survit au mutisme. Kundera
Pour quoi vivons-nous ? Pour procurer de la chair humaine. La bible ne nous demande pas de chercher le sens de la vie. Elle nous demande de baiser ! Tout le reste c’est de la foutaise. L’amour en tant qu’exaltation de deux individus, l’amour comme fidélité, attachement passionné à une seule personne, non, cela n’existe pas Milan Kundera
La vérité est que ce soir là, au bord du fleuve, dans l’euphorie énamourée qui nous collait l’un contre l’autre et nous avait fait rejeter la misère de ce vieillard, j’avais découvert ce qu’il y a de profondément égoïste dans le bonheur. Le bonheur est à l’écart, fait de huis clos, volets tirés, d’oubli des autres, le bonheur m’avait apparu insupportable, je voulais lui préférer l’amour et surtout pas l’amour que j’éprouvais pour Rébecca, l’amour exclusif, cette prévalence furieuse. Je ne voulais plus l’amour en particulier mais l’amour en général. L’amour, je devais en garder pour le vieillard miséreux, pour ceux qui n’étaient pas assez beau, ni assez drôle, ni assez intéressants pour l’attirer naturellement. Le lendemain, je rompais nos fiançailles. Eric Emmanuel Schmitt
Thérapeutique car, lorsque mon corps déborde de semence, il faut lui prêter le poignet pour expulser les fluides. Moral car je tiens à ma liberté et je ne veux pas être esclave de mes couilles. Si je ne prends pas la peine de vider la bête tous les matins, les fluides me montent à la tête, je deviens fou, je fais des bêtises : je deviens sentimental, je m’attache à la première fille qui passe, je porte sa cruche d’eau, je raconte des fredaines, je complimente, je joue l’avantageux… Je méprise le corps, je méprise le sexe, je veux me débarrasser de cette chiennerie. Et dans un spasme, Cratérios acheva sa gymnastique matinale et essuya les effets avec sa peau de bête. Eric Emmanuel Schmitt
La vie l’emporte et la sagesse est de se laisser porter avec elle, par elle, en elle. Bonheur ou malheur, sagesse ou folie. Inconnu
Sur la ficelle de la vie : Christ à 3 cm, l’homme de Néandertal à 1 m, les dinosauriens à 1 km, la sortie des vertébrés de l’eau à 3 km, la vie à 20 ou 30 km et la naissance de la terre à 45 km. Théodore Monod
Ce n’est pas moi qui pense, c’est la nature qui pense en moi. Il y a de la pensé mais pas de penseur : des atomes, du vide, hors de moi. Comte Sponville
Dessiner ce qui n’est pas, suivre la perspective de son cœur pour mieux voir ce qui est. Inconnu
La joie est la matière la plus rare dans ce monde Inconnu
L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est rien d’autre que l’ensemble de ses actes. J P Sartre
Tous les hommes ont le même défaut : ils attendent de vivre car ils n’ont pas le courage de chaque seconde. Cioran
Lorsque l’on se penche trop sur soi, on vient forcément à s’aimer ou à se haïr démesurément. Cioran
L’homme voudrait être égoïste et ne le peut pas. C’est le caractère le plus frappant de sa misère et la source de sa grandeur. Simone Weil
Tu joues avec le monde comme un enfant mélancolique qui n’a pas de petit frère. Milan Kundera
Déjà, ils ont éprouvé ce sentiment angoissant que même entourés, nous sommes seuls. Louis Calaferte
S’exclure pour se grandir intérieurement. Rien d’essentiel ne nous viens du dehors. L’expérience du monde n’est pas celle de la vie. Il importe moins d’acquérir que de s ‘épurer. Louis Calaferte
Le voyage est une recherche momentanée de l’oubli de soi, une tentative de divorce d’avec la réalité présente. Louis Calaferte
Je ne comprends rien à ces chiches cervelles qui n’ont le goût que pour les horizons rétrécis, les émotions courtes, les effusions polies, le souffle retenu. Louis Calaferte
L’action est l’oubli de soi. Louis Calaferte
Nous devons nous présenter envers nous même et envers le monde dans notre absolue simplicité. Louis Calaferte
C’est en limitant le nombre de choses autour de nous que nous nous préparons à accueillir un monde infiniment plus grand. Italo Calvino
Ne pas donner son cœur aux fantômes. Les fantômes ne sont pas les morts, certes non, ce sont les vivants quand ils se laissent emmailloter par les bandelettes de leurs soucis. Christian Bobin
Devant ce qui te blessait le plus, tu commençais par éclater de rire « dans ce qui prétend nous ruiner, grandit notre trésor Christian Bobin
Notre unique travail est de prendre soin de la vie. Il est mené à bien lorsque ceux que nous aimons peuvent trouver leur nourriture loin de nous, malgré notre absence et pet-être grâce à notre absence. Christian Bobin
Passer à coté des êtres, les manquer, nous faisons que ça pendant toute notre vie. Louis Calaferte
Pour expliquer un brin de paille, il faut démonter tout l’univers. Gourmont
L’homme est désespéré de faire partie d’un monde infini ou il compte pour zéro. Ernest Renan
Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toute personne. Dites doucement et clairement votre vérité et l'esprit et l'ignorant, ils ont eux aussi leur histoire... Ne vous comparez à personne, vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grand ou plus petit que vous. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est, en face de toute stérilité et de tout désenchantement, aussi éternel que l'herbe... Au delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles ; vous avez le droit d'être ici. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau, soyez positif et tâchez d'être heureux. Inconnu, Cathédrale Saint-Paul de Baltimore 1692
Tout s’anéantit, tout périt, tout passe, il n’y a que le monde qui reste. Diderot
Il va du silence comme de l’amour, on passe sa vie à les fuir. Christian Bobin
Ce qui me tira d’affaire fut ma volonté opiniâtre de rester un nomade. Je me suis toujours senti de passage sur la terre, acceptant de ne me fixer nulle part. Persuadé que le seul rôle viable est celui de visiteur de cette réalité, d’être touriste de sa vie, sans cesse curieux, en mouvement, étonné, cherchant toujours à la comprendre. Olivier De Kersauson
Le destin de toute vérité est d’être dé ridiculisée avant d’être reconnue. Albert Schweitzer
Les jours passent, ce sont des jours dont on ne peut rien dire puisqu’ils sont sans amour. Christian Bobin
Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être différents, les gens vont à l’encontre de la nature et leur organismeQui se connaît, connaît aussi les autres car chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition. se met à produire l’amertume, ce poison. Paulo Coelho
Tous ces gens semblaient disposer d’un temps infini. Chacun écoutait l’autre sans l’interrompre, sans l’abrutir de questions ou pire encore, de réponses. Christian Bobin
La misère dont témoigne nos attachements n’est pas à reprocher à l’amour. Il faudrait mieux se demander ce qui nous rend si difficile d’aimer quelqu’un sans aussitôt l’attacher à notre sort, ce qui revient à se demander pourquoi il est si difficile d’aimer. Christian Bobin
L’homme le plus heureux est celui qui fait le bonheur du plus grand nombre d’autres. Diderot
On ne voit les grattes ciels que lorsqu’on sort des villes Inconnu
Tous les malheurs des hommes viennent de ce qu’ils ne savent pas demeurer enfermé dans leur chambre. Pascal Blaise
J’ai voulu tout voir, tout avoir. Je me suis trop hâté de vivre. Charles Cros
La manière la plus profonde de sentir quelque chose est d’en souffrir. Gustave Flaubert
La science a fait de nous des dieux avant que nous méritions d’être des hommes. Jean Rostand
Pour arriver il faut mettre de l’eau dans son vin jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de vin. Jules Renard
Il faut laisser le passé dans l’oubli et l’avenir à la providence. Bossuet
Un vrai bonheur coûte peu ; s’il est cher, il n’est pas d’une bonne espèce. Chateaubriand
Plus ça change, plus c’est la même chose. Alphonse Karr
Qui se connaît, connaît aussi les autres car chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition. Montaigne
Les jours sont des fruits et notre rôle est de les manger. Jean Giono
En toute chose il faut considérer la fin. La Fontaine
Qui ne vit sans folie n’est pas si sage qu’il ne croit. La Rochefoucauld
Le mal que l’on dit d’autrui ne produit que du mal. Boileau
Il y a deux manière d’être malheureux : désirer ce que l’on n’a pas ou posséder ce que l’on désirait. Pierre Louys
Il vaut mieux être moins et être ce que l’on est. Chamfort
La mort ne surprend point le sage : il est toujours prêt à partir. La Fontaine
Les noix ont fort bon goût mais il faut les ouvrir. Souvenez vous que dans la vie sans un peu de travail on n’a point de plaisir. Florian Fables
Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. Brillat Savarin
Le cri du pauvre monte jusqu’à dieu mais n’arrive pas à l’oreille de l’homme. Lamennais
Te voilà redevenu homme puisque tu pleures. Jules Verne
Les hommes se donnent à louage. Leurs facultés ne sont pas pour eux, elles sont pour ceux à qui ils s’asservissent ; leurs locataires sont chez eux, ce ne sont pas eux. Cette humeur commune ne me plait pas. Il faut ménager la liberté de notre âme et ne l’hypothéquer qu’aux occasions justes ; lesquelles sont en bien petit nombre, si nous jugeons sainement. Montaigne
Exercez-vous à endurer cette idée que l’humanité n’a fondamentalement ni raison d’être, ni avenir. Cela devrait contribuer à vous rendre serein. Car sur ce fond de non-sens, l’éclat de tous les sublimes se détache comme un don sans pareil. Les musiques parfaites, les tableaux inoubliables, les basiliques, les larmes des poètes, le rire des amants… Autant de dérivés de l’erreur. Autant de surpris de innombrables. Roger-Pol Droit
Seul est libre celui qui n’a rien à espérer ni rien à craindre. Démonax
Si l’espoir fait vivre, il fait mal vivre : à force d’espérer vivre, on ne vit jamais ou bien on vit dans cette alternance d’espérance et de déception. André Comte-Sponville
Le désir est l’essence même de l’homme mais il s’agit de désirer un peu moins ce qui manque, un peu plus ce qui est, un peu moins ce qui ne dépends pas de nous, un peu plus ce qui en dépend. André Comte-Sponville
L’ego s’empare de la vie, il voudrait que ce soit son cadeau, sa chose. C’est le contraire qui est vrai. Le moi appartient à la vie, non la vie au moi. C’est pourquoi il faut mourir à soi même. Qui saurait s’en défaire, s’éplucher tout entier serait plus libre est plus vivant que jamais. La vraie vie n’est pas absente, ou nous n’en sommes séparés que par nous-même Inconnu
L’homme naît seul, vit seul, meurt seul disait lez Bouddha. Personne ne peut vivre ni mourir à notre place. Personne ne viendra porter notre fardeau. L’amour, c’est deux solitudes se protégeant, se complétant, se limitant, s’inclinant l’une vers l’autre. André Comte-Sponville
Rien n’a d’importance, rien n’a de valeur sauf par l’amour que l’on y met ou que l’on y trouve. André Comte-Sponville
L’homme s’interroge sur lui même car il est à lui même une énigme car il éprouve de toute part qu’il a à être sa propre fin et il ne sait pas quelle est cette fin qu’il doit accomplir. L’homme possède en lui même le principe de son développement et de son épanouissement mais ce principe est dissimulé dans ses profondeurs et donc difficilement discernable Philippe Jambou
Les conditions initiales et une quinzaine de nombres dits constantes physiques déterminent la hauteur des arbres, le poids et la taille des fourmis, les girafes, les hommes. La constante de Plank détermine par exemple la taille des atomes… Ces nombres nous sont donnés, il faut vivre avec ! LA densité de l’univers à son commencement : si on changeait un chiffre après soixante zéro, l’univers serait stérile ce qui équivaut à la précision d’un archer qui vise une cible de 1 cm2 aux confins de l’univers (15 milliards d’années lumières). Inconnu
L’homme est petit : en 1543 le chanoine polonais Copernic déloge la terre de sa place centrale, Harlow Shapley découvre que le soleil n’est qu’une simple étoile, dans le calendrier où les 15 milliards d’années de l’univers compteraient pour une année, l’homme civilisé ne ferait son apparition que le 31 décembre à 23h59. Inconnu
Le silence éternel des espaces infinis m’effraie. Pascal
L’idée que toute chose notamment le monde doit avoir un début est due à la pauvreté de notre imagination. Bertrand Russell
L’homme tourne avec la terre à 1666km/h à cause de sa rotation sur elle même. La terre nous entraîne à 30 km/s autour su soleil qui nous entraîne à 130 km/h autour de notre galaxie qui nous entraîne à 90 km/s vers Andromède, ce groupe tombant à 600 km/s vers l’amas de la Vierge qui tombe vers le grand attracteur… Tout n’est qu’impermanence. Inconnu
Nicolas Gisin (suisse 1998) envoie deux photons, un au sud et l’autre au nord dans des fibres optiques. Quand le photon A tourne à gauche à une séparation, le B tourne aussi à gauche de l’autre côté et vice-versa. Quel est le messager utilisent-il ? Le pendule de Foucault garde son plan d’oscillation fixé aux confins de l’univers. Comment connaît-il cette direction ? Inconnu
De quelle façon l’homme fondamental est-il satisfait? En ayant conscience de lui-même. Louis Calaferte
Sans doute est-ce une erreur, peut-être de l’orgueil, mais il est dans mes rapports avec autrui que j’aime une qualité de tendresse dont je ne saurais user sans avoir le sentiment de manquer de dignité. Aussi suis-je toujours en deça dans les mouvements du cœur, qu’il s’agisse de paroles ou de gestes. Louis Calaferte
La sagesse serait de vivre pour de bon au lieu d’espérer vivre. André Comte-Sponville
Le sage ne désire que ce qu’il sait, que ce qu’il peut ou que ce dont il jouit. Il ne désire plus que le réel dont il fait partie. André Comte-Sponville
Aimer un étranger comme soio même, s’aimer soi même comme un étranger Simone Weil
Au fond du désepoir l’amour se fait jour Mélanie Klein
Tant que tu fais la différence entre le nirvâna (salut, éveil) et le samsâra (souffrance, mort), tu es dans le samsâra. Nâgârjuna
La sagesse n’est pas une autre vie où soudain tout irait bien mais une façon de voir cette vie-ci, telle quelle est. Apprendre à l’aimer comme elle est mais en se donnant les moyens pour la part qui dépend de nous de la transformer. Le sage est partie prenante et agissante de l’univers. André Comte-Sponville
Plus tard, le renard parle au petit prince...
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry
C’est lorsque tu résistes que tu connais ce qui te meut. Pour la feuille livrée au vent il n’est plus de vent. Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry
Conrad Moricand
J’essaye de lui dire que nous ne pouvons pas toujours vivre dans le présent, le réel sinon nous étouffons. Le domaine du littéral est une prison. Anaïs Nin
Je me remémore sans aucun plaisir les sacrifices que j’ai faits. Je considère que c’est du temps perdu. Alors que je ne pense pas que ce soit du temps perdu d’être oisif, de rêver, de jouer. Bien au contraire. Henry Miller
Les histoires sont le seul enchantement possible , car lorsque l’on commence à voir nos souffrances comme une histoire, nous sommes sauvés. C’est un Baume du primitif, la manière d’exorciser une vie terrifiante. Anaïs Nin
La vie de tous les jours ne m’intéresse pas. Je recherche seulement les grands moments. Je suis d’accord avec les surréalistes en quête de merveilleux. Je veux prouver qu’il existe un espace infini, une signification infinie, une dimension infinie. Mais, je ne suis pas toujours en état de grâce. Certains jours, j’ai des illuminations et des fièvres. D’autres jours, la musique dans ma tête s’arrête. Je raccommode des chaussettes, je taille des arbres, fais des conserves de fruits. Ce faisant, j’ai l’impression de ne pas vivre. Anaïs Nin
Anaïs Nin
Quant aux grilles, elles marquent cette séparation d’avec le monde nécessaire au développement de la personnalité. Anaïs Nin
Pourquoi la vie se dépose en certaines femmes en couches si profondes et si savoureuses qu’en les prenant on a l’impression de posséder toutes les régions inexplorées du monde ? Anaïs Nin
Nous ne voyons pas les choses comme elles sont mais comme nous sommes Talmud
Nous avons, vous avez tous quelque chose de la Grande Ourse. Je n'suis qu'une petite poussière suspendue dans l'univers. Comme moi vous n'êtes presque rien, quelques atomes et du chagrin. Ouvrez ouvrez la fenêtre en grand emplissez vos poumons d'étoiles et laissez laissez le vent s'engouffrer dans la grand voile. La prophétie des grenouilles.
Les processus biologiques, dans leur synthèse de la matière ont tendance à la structurer, à l'organiser et à laisser un minimum de choix dans leur message de reproduction, donc à faire baisser l'entropie, ce qui est anti-naturel. Selon, ce principe, la vie serait la conséquence d'une programmation voulue et déterminée, et non le résultat normal de réactions physico-chimiques.
La radio nous gave de musique sans se demander si on a envie de l'écouter, si on a la possibilité de la percevoir de sorte que la musique est devenue un simple bruit parmi des bruits. Milan Kundera
Quand les gens se voient souvent, ils supposent qu'ils se connaissent. Ils ne se posent pas de questions, ils ne s'intéressent pas les uns aux autres. Milan Kundera
Une société n'est pas complètement civilisée quand on n'y a pas la notion et la pratique des devoirs envers les animaux. Paul Léautaud
Je me regarde, je m'examine, en toute circonstance, comme s'il s'agissait d'un autre. Je me dis : "voilà comment tu es". J'ai passé ma vie à cela. Je puis dire que j'ai vécu double certaine partie de ma vie : en les vivant et en me regardant les vivre. Paul Léautaud.
L'amour! Alors, on aime un appareil respiratoire, un tube digestif, des intestins, des organes d'évacuation, un nez qu'on mouche, une bouche qui mange, une odeur corporelle? Si on pensait à cela, comme on serait moins fou. Paul Léautaud.
Je ne suis bon qu'à être enfermé, un bon fauteuil, avec mes rêveries. Paul Léautaud.
On faisait reproche à quelqu'un, devant moi, pour sa curiosité. Je me récrier : "être curieux? ne blâmez pas! c'est une qualité. La curiosité est un côté de l'intelligence. Il n'y a que les sots, les niés, les cerveaux inertes qui ne sont pas curieux. Il faut être curieux le plus possible. Se mêler de ce qui ne vous regarde pas, écouter aux portes, regarder aux fenêtres pour voir ce qui se passe chez les gens, suivre d'autres dans la rue pour écouter ce qu'ils disent, lire les lettres qui traînent, faire parler telle personne sur telle autre, provoquer les confidences, lire au travers des enveloppes, faire semblant de dormir dans une réunion pour amener les autres à parler plus librement, payer des domestiques pour savoir des histoires sur leurs maitres, épier, écouter, regarder, fouiller, surprendre, découvrir avec l'air de l'homme le plus indifférent, le comble de l'adresse en cette matière! C'est ainsi qu'on apprends quelque chose dans la vie. Les gens qui ne sont pas curieux sont des sots. La curiosité c'est le besoin de savoir. Celui que n'est pas curieux n'apprendra jamais rien". Paul Léautaud.
Les événements ne valent que par leur sens. En soi un événement n'a pas de sens. A travers l'événement, on doit pouvoir discerner, juger, entre ce qu'il comporte de tragique et ce qu'il porte de grâce et de fécondité. On doit pouvoir le relativiser. Le sens c'est faire l'expérience que, au delà du tragique, du merveilleux ou du banal apparent il y a autre chose. Les événements de l'histoire ne sont que gangue closes. Le sens les ouvre et dévoile leur mystère. Soeur Emmanuelle
Les gens passent de l'exaltation au tragique en un instant. Ce règne de l'affect empêche l'épanouissement du coeur dans une suite de sentiments passagers, transitoires, contradictoires. Soeur Emmanuelle
Le divertissement est roi : dans un tourbillon vertigineux, il offre une succession de plaisirs ou de devoir à honorer sans cesse pour échapper au vide. On se noie dans la fête, la consommation, le travail, l'activisme. Le nez dans le guidon, un tour de roue doit impérativement succéder à l'autre pour nous empêcher de tomber, sans jamais une orientation, un horizon, un sens enfin soit contemplé et visé. Soeur Emmanuelle
L'ordre de la matière, de l'esprit et de l'amour sont trois modes d'existence. Le sens de la vie ne se trouve ni dans le premier ni dans le second, tous deux par ailleurs considérables et nécessaires, mais seulement dans l'ordre du coeur. Soeur Emmanuelle
Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt et que l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Pascal
L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature mais c'est un roseau pensant. Pascal
Toute notre dignité consiste donc en la pensée. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. Pascal Non seulement, en levant les yeux vers le ciel, l'homme perçoit les espaces infinis de l'espace, mais aussi, sous ses pieds, s'ouvre les abîmes de l'infiniment petit. L'homme est ainsi dans la nature, "un milieu entre rien et tout" Soeur Emmanuelle
Il est incapable de voir le néant d'où il est tiré et l'infini où il est englouti. Pascal
Ma soeur, prenez vous avec humour et sachez rire de vous-même. Soeur Emmanuelle
Ils sont prêts à s'engager, et c'est bien, mais ils veulent changer le monde, et c'est impossible. Leur idéal imaginaire d'un monde pur et juste, leur illusion de pouvoir, à eux seuls, y parvenir, sont deux dénis de la condition humaine qui les jettent bientôt dans l'amertume et le découragement. Les voici dangereusement élevés au-dessus de l'humanité et ils en viennent à une grande dureté de jugement envers tous, convaincus qu'ils sont de la pureté de leur idéal. Comme disait Pascal : L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qi veut faire l'ange fait la bête. Soeur Emmanuelle
Aimer est un élan qui nous porte au dessus de nous-mêmes et en sûreté. Soeur Emmanuelle
Bien considéré, cependant le problème est simple. Dans la mesure où, en effet, je reste collé à mon nombril, l'autre se pose devant moi comme un étranger, un métèque, un rastaquouère. Son identité différente devient un danger. Il s'agit alors de l'éloigner, de l'éliminer même. S'il est plusieurs façons de tuer l'autre, toutes se résument à nier son identité. En revanche, dans la mesure où je suis capable de reconnaître que ma vie prend sa valeur de la relation avec l'autre différent, mon être rabougri, ratatiné, prend une soudaine envergure. Soeur Emmanuelle
Dans nos actes et dans nos relations, il y a toujours une part d'intérêt et de possessivité. Mais dans nos actes et nos relations réside aussi une part de gratuité. Soeur Emmanuelle
De mon point de vue, aller avec justesse consisterait d'abord à éviter deux fausses pistes. Ne soyons ni fascinés par le clinquant des choses, des possessions, des gens et de nous-mêmes, ni désespérés par leur néant. Ces deux chemins nous engluent aussi sûrement l'un que l'autre et sont également mortifères. S'il n'est pas possible de marcher en leur milieu, il est possible de dépasser leur dilemme, de s'élever infiniment au-dessus. Pascal nous enseigne qu'il existe, ô combien, une troisième voie. C'est en accrochant notre charrue à une étoile qu'elle s'envolera et nous arrachera d'autant au néant. Cette étoile est celle de l'amour, cette voie est celle du coeur. C'est le troisième ordre du coeur qui donne à nos vies leur sens, leur poids d'éternité. Seul l'amour permet, avec notre grandeur et notre misère de demeurer dans la joie. Soeur Emmanuelle
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